Les violences sexuelles et sexistes (VSS) sont une réalité préoccupante dans les établissements d’enseignement supérieur. Pour lutter efficacement contre ces comportements, il est essentiel de proposer une formation aux violences sexuelles et sexistes (VSS) aux membres des cellules d’écoute et de signalement.
Quel constat autour des violences sexuelles et sexistes dans les établissements d'enseignement supérieur ?
Selon une enquête récente, plus d’un étudiant sur deux se dit en insécurité au regard des violences sexistes et sexuelles dans son établissement. Ce sentiment d’insécurité est particulièrement prononcé chez les femmes et les étudiants transgenres.
- Près d’1 étudiant(e) sur 10 (9%) déclare avoir été victime de violence sexuelle depuis son arrivée dans l’enseignement supérieur.
- 1 étudiant(e) sur 10 a été victime d’agression sexuelle en école de commerce.
- 1 victime de viol sur 4 en a été victime plusieurs fois.
- 1 étudiant(e) sur 20 déclare avoir déjà été victime de harcèlement sexuel, et 1 étudiant(e) sur 10 en avoir déjà été témoin.
Les violences sexuelles et sexistes sont systémiques, se perpétuant aussi bien lors des événements festifs que durant la vie quotidienne des étudiant(e)s. Elles touchent tout type d’établissement, public comme privé.
D’après l’Observatoire des VSS paru il y a peu « Au niveau de l’action des établissements, le constat est alarmant : plus d’1 étudiant(e) sur 2 ne se sent pas réellement en sécurité dans son établissement au regard des violences sexistes et sexuelles. C’est tout particulièrement le cas des femmes et des étudiant(e)s transgenres. »
Toujours d’après la même étude, 1 étudiant sur 2 considère que son établissement ne fait pas assez pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. La moitié des étudiants n’a pas accès à des dispositifs d’accompagnement des victimes au sein de son établissement (soit parce qu’ils n’en ont pas connaissance, soit car ces dispositifs n’existent pas). Enfin, le rapport met en avant que même lorsque les dispositifs existent, ils sont souvent dysfonctionnels, inefficaces et ils ne répondent pas forcément aux besoins des victimes.
Quels enjeux pour les établissements d'enseignement supérieur ?
Les universités ont l’obligation légale de protéger leurs membres contre les VSS. Des cellules d’écoute bien formées garantissent que l’établissement respecte ces obligations. En tant qu’employeur, l’établissement est responsable du bien-être et de la sécurité de son personnel.
La formation aux violences sexistes et sexuelles permet de prévenir les situations de harcèlement et de violence. Celle-ci doit se faire à plusieurs niveaux : pour les membres de la cellule d’écoute et de signalement, pour les étudiants, pour les personnels et enseignants.
Les membres formés des cellules d’écoute peuvent détecter plus rapidement les VSS et accompagner efficacement les victimes. Une équipe bien formée permet de prévenir en amont les différents types de VSS.
Les situations de violence sexuelle et sexiste peuvent être émotionnellement lourdes. Une formation adéquate aide les membres des cellules d’écoute à gérer ces situations avec professionnalisme, à savoir comment réagir et quoi dire face à une victime, et à se protéger émotionnellement.
Une cellule d’écoute bien formée et dont les process sont connus au sein de l’établissement assure une prise en charge efficace des signalements. Les victimes se sentiront en sécurité pour signaler les faits, ce qui améliorera le fonctionnement global de la cellule d’écoute.
La formation aux violences sexuelles et sexistes est un investissement essentiel pour les établissements d’enseignement supérieur.
Le cabinet EPISTEME peut vous accompagner dans la création et la formation des cellules d’écoute et de signalement, ainsi que dans la sensibilisation des étudiants et du personnel à la prévention des violences sexuelles et sexistes.